Hélène Mauranges, Déléguée régionale de l'ADGCF en région Centre Val de Loire, DGS de la communauté de communes Touraine Vallée de l'Indre (22 communes – 51 688 habitants), retrace son parcours et relate les problématiques auxquelles fait aujourd'hui face son intercommunalité.
« La fusion, une expérience marquante »
Quel est votre parcours professionnel ?
Mon parcours s'est d'abord inscrit dans le domaine des sciences humaines : après avoir étudié en hypokhâgne, je me suis tournée vers les sciences politiques et la sociologie. J'ai donc débuté mon parcours professionnel comme Directrice des Ressources Humaines dans une commune de 10 000 habitants. Par la suite, j'ai occupé un poste de Directrice Générale dans une commune de 3 000 habitants pendant 8 ans. Dans le même temps, je m'occupais également d'un syndicat d'eau et assainissement. Puis, je suis devenue Directrice Générale de la communauté de communes du Val de l'Indre qui comptait un peu plus de 30 000 habitants à mon arrivée en septembre 2011. Cette intercommunalité a fusionné au 1er janvier 2017, et j'ai donc pris le poste de Directrice Générale des Services de la Communauté de Communes de Touraine Vallée de l'Indre.
Quel projet a particulièrement marqué votre carrière ?
La montée en puissance de l'intercommunalité ces dernières années, et la fusion qui en a découlé en janvier 2017, ont été pour moi des expériences marquantes. Le développement des compétences et l'accompagnement au changement ont été des moments forts.
Cette fusion n'était pas prévue dans les schémas départementaux, mais a été le fruit d'une véritable volonté de la part des élus. Nous étions donc dans une dynamique positive pour réaliser cette fusion, bien qu'il y ait toujours des moments complexes dans un tel projet. C'est un moment particulièrement intense politiquement et intellectuellement, notamment dans l'accompagnement des services, car le temps est particulièrement court pour mener à bien cette fusion d'intercommunalité.
Quelles sont vos problématiques actuelles ?
Nous sommes toujours dans la continuité du projet de fusion. Nous travaillons actuellement sur la dernière partie d'harmonisation des compétences. Le transfert des compétences eau et assainissement est aujourd'hui un sujet important pour notre intercommunalité. Par ailleurs, nous avons également un axe politique fort concernant le développement économique qui repose sur des projets d'implantation, comme par exemple, le projet innovant de réalisation de stations de production d'hydrogène.
Nous sommes donc à la fois sur des sujets d'actualité qui travaillent à l'aboutissement de notre projet de fusion, mais aussi dans l'accompagnement des élus sur d'importants travaux tout en structurant la collectivité pour répondre à ces enjeux. Nous sommes donc régulièrement sur des restructurations de services pour adapter leur organisation à ces nouveaux territoires et aux projets politiques menés.
Qu'est-ce que vous apporte l'ADGCF ?
L'ADGCF est avant tout un réseau professionnel particulièrement efficace et bénéfique où nous pouvons partager nos expériences avec des collègues qui ont les mêmes problématiques ou qui ont des expériences différentes et enrichissantes sur tout le territoire. Je suis très régulièrement les échanges qui ont lieu au sein de l'association et qui me permettent de rester dans une réflexion perpétuelle par rapport à nos missions. Les publications proposées par l'association me paraissent également très importantes. Les apports techniques sont pour nous essentiels, et à cet égard, l'ADGCF nous apporte d'excellents outils.
[23/07/2018]