Bruno Cassette, DGS de la Métropole Européenne de Lille – 90 communes, 1 106 885 habitants
Quel a été votre parcours professionnel ?
Mon parcours est marqué du sceau de l'intérêt général et du service public. Il est particulièrement centré sur les problématiques liées au territoire et à l'innovation, deux éléments revenus de manière quasi constante dans les différents postes que j'ai pu occuper.
J'ai débuté ma carrière au sein du Ministère des Affaires étrangère en 1991 comme chargé de mission au service de presse, puis comme conseiller sur les questions européennes auprès du président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale.
En 1995, je suis devenu secrétaire général du groupe des 47 petites et moyennes communes à la Communauté Urbaine de Lille.
En 2000, j'ai rejoint la DATAR en tant que chargé de la société de l'information, de l'innovation et de la recherche, tout en rejoignant l'équipe communale de Erquinghem-Lys en tant que chargé de finances, du développement économique et des technologies de l'information.
En 2003, j'ai rejoint la Commission Européenne à la Direction générale de la société de l'information et des médias comme Chargé de la politique de Lisbonne.
En 2006, j'ai été nommé directeur de cabinet du président du Conseil Régional de Basse-Normandie, avant de revenir en 2008 au niveau européen à la Direction générale de la politique régionale de la Commission Européenne en tant qu'Administrateur du Comité de coordination des Fonds structurels et de cohésion.
Par la suite, j'ai été amené à être directeur de cabinet du préfet de Charente-Maritime, puis secrétaire général de la Préfecture du Lot-et-Garonne.
Enfin, en 2014, j'ai rejoint la Communauté Urbaine de Lille qui est devenue en 2015, Métropole Européenne de Lille dont je suis aujourd'hui le DGS.
La particularité de mon parcours tient donc au fait que j'ai pu exercer dans trois fonctions publiques (l'État, la fonction publique territoriale et la fonction publique européenne) et à tous les niveaux de l'administration européenne, de l'échelon européen au territoire communal.
Quel projet a particulièrement marqué votre carrière ?
De par mon tempérament, j'avais à cœur de proposer de nouveaux projets, de nouvelles gouvernances, de nouvelles démarches. Une de mes fiertés est de voir que certains de ces travaux se sont pérennisés. Par exemple, en 1992, j'ai contribué à mettre en place un groupe parlementaire sur la question des nouvelles et hautes technologies, notamment dans le secteur spatial. Dans le cadre de ce travail, nous avons créé la conférence interparlementaire sur les problématiques liées à l'espace, toujours existante à ce jour.
Porter la candidature de la France à l'accueil des jeux équestres mondiaux, en 2006 pour l'année 2014, a également été un très beau projet.
J'ai également pu piloter la transformation de la Communauté Urbaine de Lille en Métropole Européenne, ce qui fut un challenge important.
Enfin, être l'artisan du plan européen de relance économique quand j'étais à la Direction générale de la politique régionale au moment de la crise financière de 2008 était un moment fort et plein d'enjeux.
Toutes ces expériences étaient évidemment des travaux collectifs qui m'ont beaucoup apporté.
Quel est votre sujet d'actualité ?
Notre sujet d'actualité porte sur notre candidature pour accueillir le futur format de la Coupe Davis. Il s'agira d'un format très différent car elle deviendra une Coupe du Monde qui accueillera pendant 15 jours les 18 meilleures nations et les 80 meilleurs joueurs au monde du tennis. La première édition aura lieu en novembre 2019. Nous sommes donc en pleine négociations avec la Fédération Internationale du Tennis.
Que vous apporte l'ADGCF ?
L'ADGCF est avant tout un réseau précieux qui permet un partage bénéfique entre collègues issus de territoires différents, de structures intercommunales variées avec des réalités diverses. Malgré cette diversité, nous sommes rassemblés par des valeurs communes, ainsi que par nos missions et nos parcours au service de l'intérêt général et du service publique. Le fait de pouvoir se rencontrer et partager, évoquer nos difficultés respectives de manière simple et ouverte, est un parfait exutoire.
L'association permet aussi de bénéficier de retours d'expériences lorsque nous avons nos propres défis à relever au sein de nos intercommunalités respectives. Nous apprenons des expériences des autres afin de mieux répondre à nos missions et cela contribue donc à l'amélioration de notre travail. L'ADGCF est aussi un lieu d'expertise essentiel qui produit de la pensée à travers des rapports, des publications, des ateliers, etc…
Ensemble, nous défendons aussi une réalité : aujourd'hui l'intercommunalité s'est imposée dans le paysage institutionnel français. Elle est un maillon essentiel du développement des territoires car c'est souvent là que se font les investissements les plus importants. Les DG d'intercommunalité ont une responsabilité imminente d'un point de vue administratif, mais aussi managérial. L'association défend ces missions et ces rôles indispensables dans le développement du territoire.
[03/06/2019]