Co-animatrice du Club prospective de l'ADGCF, Mathilde Garcin réagit à la création du Haut Commissariat au plan
La création d'un Haut-commissariat au plan : une bonne nouvelle pour la prospective ? Au début de l'été, nous avons appris la décision présidentielle de nommer un Haut-commissariat au plan et à la prospective, une décision inscrite dans une volonté de répondre aux défis mis à jour par la crise sanitaire dont le pays se relevait à peine (et dans laquelle il s'apprête à replonger…).
Au début de l'été, nous avons appris la décision présidentielle de nommer un Haut-commissariat au plan et à la prospective, une décision inscrite dans une volonté de répondre aux défis mis à jour par la crise sanitaire dont le pays se relevait à peine (et dans laquelle il s'apprête à replonger…).
De prime abord, l'idée suscite davantage la circonspection que l'enthousiasme. Pas un vrai sujet de débat au sein du Club prospective en tous cas. Bien sûr, il est toujours plus satisfaisant d'entendre parler de prospective au plus haut niveau de l'Etat et par voie de conséquence dans les médias. Penser le temps long est une nécessité. Mais constater l'association de ladite prospective à un Haut-commissariat au plan, c'est en peu comme se réjouir, étant enfant, à la perspective d'avoir un vélo pour Noël et découvrir au pied du sapin l'ancien vélo de son grand-frère tout juste dépoussiéré et un peu cabossé…
Reste donc à savoir quelles seront les actions menées par le Haut-commissariat. De la lettre de mission présidentielle et de l'intervention de M. Bayrou devant le CESE la semaine dernière, nous retiendrons la priorité claire donnée à la recherche de la croissance économique, la préoccupation rassurante pour la lutte contre les inégalités, la volonté d'une approche centrée sur les territoires et l'échelon local
Nous nous permettrons toutefois de souligner deux points de vigilance :
[29/09/2020]