300 cadres dirigeants d'intercommunalité, universitaires, représentants d'institutions nationales ont participé à la 7ème édition des Universités d'été organisées par l'ADGCF. A l'aune de la « société mobile », il s'agissait d'interroger la dynamique de réforme territoriale engagée par le Gouvernement, l'organisation des politiques sectorielles mais aussi la plus-value de l'administration locale unique et les mouvements de personnels au sein du bloc local.
C'est Nadine Cattan, géographe, qui a ouvert la conférence, en s'attachant à déconstruire le concept de mobilité. Cette première séquence a été suivie par une table ronde, animée par Vincent Kalus, directeur général délégué chez Sémaphores et réunissant Bertrand Barthélémy, président directeur général de Parkéon, Nicolas Berthelot directeur du développement France-Suisse chez RATP dev et et Pascal Bovey, délégué à la mobilité au sein du canton du Valais. A travers des interventions portant sur les nouvelles technologies, la nécessité d'adapter les politiques publiques aux temps sociaux et la régulation des différentes échelles d'intervention, l'enjeu était d'explorer les modalités de gestion des différents flux qui pénètrent les territoires.
Animée par Hugues Périnel *, la controverse du jeudi après-midi, intitulée « L'administration locale unique : seul avenir du bloc local ? » s'est avérée particulièrement stimulante dans la mesure où elle était structurée selon le principe du jeu de rôle, obligeant ainsi certains congressistes à développer un argumentaire allant à l'encontre de leur point de vue réel. Ce faisant, elle leur a permis de faire « ce pas de côté », c'est-à-dire prendre du recul et de réfléchir autrement à la gouvernance de nos collectivités en terme d'économie d'échelle, de proximité, de management et de lien avec le territoire.
Enfin, c'est Xavier Desjardins, urbaniste, qui a lancé la matinée de vendredi, à travers un exposé intitulé « gouverner la société mobile » et dédié à la coopération entre collectivités locales de même rang, à l'articulation entre échelons emboîtés, et à la cohérence entre différents secteurs de l'action publique. Ce temps introductif s'est prolongé par la tenue d'une table ronde, animée par Pablo Hurlin-Sanchez, des éditions Berger-Levrault, et réunissant Loïc Cauret, président de Lamballe Communauté et vice-président de l'AdCF et Christian Martin, conseiller maître à la Cour des comptes. Davantage institutionnelle, cette séquence aura permis d'échanger sur les problématiques liées aux réformes territoriales et à l'assèchement des ressources publiques et, de fait, à la nécessaire mutation des administrations locales.
* L‘animateur de la controverse, en accord avec l'ADGCF a choisi de reverser sa rétribution à l'association Centre Ressource, un autre regard sur le cancer : www.association-ressource.org
Avant la publication des Actes, prévue en octobre prochain, retrouvez les présentations power point diffusées :
La « société mobile » : glissement sémantique ou changement conceptuel ? Par Nadine Cattan, géographe, directrice de recherche au CNRS |
Présentation des résultats de l'étude sur les fondements socioéconomiques de l'interterritorialité Par Olivier Portier, analyste territorial |
[15/07/2014]